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Le beau fait du bien !

Bien sûr que personne n’a fait attention à ce rapport de l’OMS, basé sur 300 articles scientifiques paru le 11 novembre 2019. Cinq jours plus tard, le COVID 19 apparaissait à Wuhan en Chine, avant de se propager sur la planète.

Ce rapport confirme ce que l’on pressentait depuis longtemps, depuis des siècles, des millénaires même… l’art peut être bénéfique pour la santé de chacun.

J.M.G. Le Clézio, le Nobel de littérature ne dit pas autre chose : « Un jour on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art, mais seulement de la médecine. »

Certains pays sont déjà bien avancés dans cette approche. À Montréal, par exemple, si vous souffrez d’une maladie chronique comme le diabète, votre médecin peut vous donner une « prescription muséale », une ordonnance pour visiter un musée et ainsi augmenter votre taux de cortisone et de sérotonine.

On connaissait l’effet cathartique de l’art chez Aristote. « Si tu vas au théâtre, le fait d’avoir des acteurs sous les yeux, physiquement présents, ça te permet de vivre par effet miroir leurs émotions et donc ça te “purge” de tes pulsions, de tes fantasmes. »

Aujourd’hui, les neurosciences confirment ce qui était sous-jacent. La musique et les arts visuels aident les malades atteints d’Alzheimer à raviver leurs goûts, leurs souvenirs, leur identité.

« Quand je suis au musée d’Orsay dans la salle des impressionnistes, si je ressens des émotions, des sensations, c’est que la vision des Coquelicots de Monet provoque des réactions chimiques dans mon cerveau, un peu comme un médicament. Ce sont de bonnes substances qui sont sécrétées. » De la dopamine, de la sérotonine (ce qu’on trouve dans tous les antidépresseurs), et de la morphine endogène.

La dopamine, par exemple, est impliquée dans la motricité, c’est ce qui manque aux malades atteints de Parkinson. Elle agit aussi directement sur la partie de notre cerveau qui gère l’élan vital, l’envie de vivre. C’est bien au-delà de l’esthétique, ça touche concrètement notre corps.

Alors, en ce début d’année incertaine, si l’on suivait une petite cure de chorégraphie avec Merce Cunningham, l’incontournable danseur américain qui disait : « Dans mes ballets, il n’y a pas à comprendre, le but est de vous stimuler, vous public, à voir avec plus d’acuité, à écouter avec plus d’attention, à penser plus intensément. »

Quand on vous disait que l’art est essentiel !