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La liberté en Combi…

Cet été, partout dans le monde, le van est revenu sur le devant de la scène. Le vrai, le Combi Volkswagen avec l’autocollant allemand “Atomkraft ? Nein Danke” sur la vitre arrière. Sur Instagram, le hashtag #vanlife est, depuis le printemps, une tendance de fond.

Après des mois de confinement, ce véhicule lancé en 1950 et qui connaîtra son apogée dans les années 1970 est devenu un symbole de liberté, d’immersion dans la nature et de distance prise avec le Covid-19. « Moi, je vais vous dire, pendant le confinement, ça m’est arrivé de descendre dans le garage pour dormir une nuit ou deux dans mon van. Je me sentais revivre ! »

Au début des années 1990, on avait récupéré à Istanbul, le Combi VW d’un ami et l’on était parti en Roumanie pour deux semaines, en contournant la mer Noire par la Bulgarie. L’aventure, la vraie en Combi rouge.

Faire glisser la porte latérale et rouler au grand air, pas besoin de clim ! L’autoradio d’origine branché sur la nostalgie des années 1970. Alors bien sûr que tu roules à 80 km/h maxi, tranquille. Tu roules au rythme de la musique, l’album « L.A. Woman » et Jim Morrison fredonnant « Riders on the Storm, Into this house we’re born, Into world we’re thrown, Like a dog without a bone, An actor out on loan… ». Jim… un voyageur existentiel.

Moteur arrière un peu bruyant et conduite légèrement surélevée, genre t’es le roi de la route ! Pas de direction assistée, bien sûr, tu sens les roues en tenant le grand volant ! Et un compteur en miles… rien que ça, ça te replonge cinquante ans en arrière. T’es plus sur la même planète.

Quinze jours à voyager et à dormir dans son Combi, sac de couchage à l’arrière. À la tombée du jour, s’arrêter près d’une rivière. Se foutre à poil et aller se laver au petit matin dans l’eau froide. La formule qui collait aux seventies, quand les hippies partaient en Afghanistan ou en Inde, semble rencontrer de plus en plus d’émules, en 2020. Une forme d’autonomie, de simplicité. Cet été, c’est toute une génération qui ne veut plus prendre l’avion et qui cherche une alternative.

Alors, la liberté, oui, bien sûr, mais encore faut-il pouvoir se l’offrir ! Car le road trip estival a un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un van neuf. L’autre solution, c’est la location. Il faut compter 350 euros le week-end, et plus de 600 euros la semaine. « Hé mec, OK pour les chemises à fleur et l’esprit bab, mais il vaut mieux bosser dans la pub ou dans une star-up pour avoir l’esprit libre au volant du Combi ! »

Alors on prend le téléphone. « Allô, Pierre ? Tu fais quoi, la dernière semaine d’août ? Ça te dirait pas qu’on parte sur les routes d’Europe ? J’ai toujours rêvé de partir dans les Dolomites avec ton Combi rouge, on pourrait se poser devant un paysage incroyable et lire “Walden ou la Vie dans les bois” de Thoreau. »